Ce samedi 12 avril 2025, dans l’émission « Quelle Époque ! » diffusée en direct sur France 2, Laurent Baffie a une nouvelle fois bousculé les codes du plateau. Entre provocations assumées et regrets affichés, l’humoriste a rappelé qu’il est aussi imprévisible qu’irréductible, déclenchant rires, malaise… et un franc désaccord avec Léa Salamé.
Une blague qui dérange en plein direct
Laurent Baffie n’a jamais été homme à faire dans la demi-mesure. Fidèle à son style corrosif, l’humoriste a lancé une vanne sur la famille traditionnelle qui a immédiatement crispé l’ambiance. Face à une Léa Salamé visiblement mal à l’aise, sa phrase « La famille, c’est un papa et une maman » a été accueillie par un « Non, pas là » sec et sans appel de l’animatrice. Une prise de position claire, qui a marqué une rupture dans le ton habituellement léger de l’émission.
Ce moment de tension n’a pas échappé aux téléspectateurs, ni aux internautes. Très vite, la séquence s’est propagée sur les réseaux sociaux, divisant l’opinion entre partisans de la liberté d’expression et défenseurs d’un humour plus responsable.
Un plateau éclectique sous haute tension
Le plateau de Quelle Époque ! réunissait ce soir-là une brochette d’invités aussi variés que prestigieux : Louane, Nine d’Urso, et Oleksandra Matviichuk, Prix Nobel de la Paix 2022. Dans ce contexte, la sortie de Laurent Baffie a d’autant plus détonné qu’elle s’est produite lors d’un échange sérieux autour de l’histoire entre George Sand et Marie Dorval.
« Ça me dégoûte ! » a-t-il lancé, dans un second degré mal interprété par une partie du public. Une remarque volontairement provocatrice, fidèle à sa marque de fabrique, mais qui a suscité un certain malaise. Et lorsqu’il a comparé François Bayrou à un « blobfish », l’humoriste a confirmé son envie de ne rien édulcorer, quitte à choquer.
Des excuses tardives mais sincères
Au cours de l’émission, Laurent Baffie est toutefois revenu sur son passé médiatique, reconnaissant avoir franchi des lignes qu’il regrette aujourd’hui. Il a mentionné son comportement à l’époque de Tout le monde en parle, l’émission culte de Thierry Ardisson, où ses traits d’esprit faisaient souvent polémique.
« Il faut s’excuser quand on fait des erreurs », a-t-il déclaré, évoquant notamment les moqueries qu’il a pu adresser à Lara Fabian : « Avec le recul, je suis désolé d’avoir fait de la peine aux gens. » Des mots empreints de lucidité, qui laissent entrevoir une facette plus mature d’un humoriste habitué aux provocations.
Entre satire et responsabilité, une frontière ténue
Laurent Baffie le reconnaît lui-même : ses « provocations à deux balles » appartiennent à une jeunesse désormais derrière lui. Pourtant, il ne semble pas prêt à renoncer à ce ton acide qui a façonné sa carrière. Cette tension entre provocation et responsabilité s’est incarnée pleinement dans son échange avec Léa Salamé, elle-même figure d’un journalisme frontal, mais mesuré.
Ce face-à-face entre deux tempéraments forts a cristallisé un débat plus large : peut-on encore tout dire sous couvert d’humour ? Et si oui, à quel prix ? La réponse de Léa Salamé, aussi brève qu’efficace, laisse penser que même sur un plateau ouvert à l’irrévérence, certaines limites restent non négociables.
Un humoriste toujours clivant, mais introspectif
À travers cette émission, Laurent Baffie apparaît plus nuancé qu’il ne le laisse croire. Entre ses pics d’humour dérangeant et ses aveux de remords, il tisse le portrait d’un homme à cheval entre fidélité à lui-même et prise de conscience de son impact. Sa confession : « Je suis bien plus réfléchi qu’avant, mais j’ai du mal à tenir ma langue » résume avec justesse cette dualité qui le rend aussi fascinant que controversé.
