En France, les propriétaires de chiens seront-ils un jour taxés comme en Allemagne ?

En Allemagne, une taxe sur les chiens permet au pays de récolter plusieurs centaines de millions d’euros chaque année, et toujours plus au fil des ans. La France pourrait suivre cet exemple, sans compter qu’une telle taxe a déjà été mise en place, d’une certaine manière, sous l’Empire.

La France va-t-elle une nouvelle fois suivre le modèle allemand ? L’idée commence à faire son chemin pour une idée bien précise, rapporte Les Echos : la taxation de nos petits animaux à quatre pattes, plus précisément nos chiens. Car l’exemple de nos voisins germaniques peut sembler tout à fait alléchant.

Fixé par les villes et les communes, cet impôt a généré 420 millions d’euros de recettes l’an dernier en Allemagne. Soit une augmentation de 40 % en l’espace de dix ans. De quoi donner des idées à l’heure d’un débat houleux sur le budget 2025 et les pistes d’économies.

Les Berlinois, par exemple, doivent débourser 120 euros pour un chien et 180 euros pour deux chiens, chaque année. Tout dépend également de la race du canidé : un rottweiler coûte par exemple jusqu’à 1000 euros par an.

Cette taxe permet de responsabiliser les propriétaires en les enregistrant sur des listes spécifiques, qui attestent qu’ils s’occupent bien d’un chien et que cela implique donc des coûts sur le long terme. Cela est également une protection pour la sécurité des passants : en cas d’attaque ou de chien potentiellement dangereux, il est plus aisé d’en retrouver la trace et d’identifier les propriétaires.

Jacques Chirac a failli être taxé

Les chiens d’aveugle sont cependant exonérés de cet impôt. Comme toute taxe, elle est soumise à des tentatives de fraudeUn quart des Allemands auraient fraudé, ce qui n’est pas peu dire : il existe dix millions de propriétaires de chiens là-bas. En France, contrairement à ce que l’on pourrait croire, cette idée a déjà été exploitée par le passé et est restée longtemps en place.

C’est ni plus ni moins que Napoléon Bonaparte qui avait mis en place un impôt similaire, pour lutter contre la rage. Il aura fallu attendre 1971, 150 ans après la mort de l’empereur, pour qu’il soit définitivement supprimé.

En 1998, le Sénat avait envisagé de faire contribuer le président de la République de l’époque, Jacques Chirac, qui était alors l’heureux propriétaire de trois chiens : Nemo, évidemment, ainsi que deux lévriers Tazis offerts par le président du Kazakhstan.

La France compte 7,6 millions de chiens ; une taxe sur les canidés pourrait donc être source de revenus importants pour l’État. En suivant l’exemple de l’Allemagne, cela représenterait plusieurs centaines de millions d’euros supplémentaires. De quoi soulager en partie les finances, exsangues, de l’État.

Capital (avec 6medias)

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